La Chine au musée Guimet

En une belle journée d’hiver, nous nous sommes rendues au Musée GUIMET – Iéna à Paris, afin d’y explorer les contrées de l’Extrême-Orient.

Fondé en 1889, le musée Guimet présente la collection d’arts asiatiques la plus complète au monde et la plus importante en Europe. Son créateur Emile Guimet (1836-1918) était un industriel français passionné de l’Orient et de ses civilisations. Ayant, acquit de nombreux objets au fil de ses voyages, il décida en premier lieu de créer un musée sur les religions. Des objets provenant de tout le continent asiatique sont venus agrémenter la collection au fil des années, grâce aux nombreuses expéditions, recherches scientifiques et archéologiques. Au sein de cet édifice, nous pouvons y découvrir collections permanentes et expositions temporaires.

La Chine est à l’honneur au musée. Ainsi, nous avons eu le plaisir d’explorer deux expositions temporaires : « La Chine des Tang (7ème-10ème siècle) » et « L’Or des Ming (14ème – 17ème siècle) ».

La Chine des Tang (7ème – 10ème siècle)

L’ère de la dynastie Tang est l’une des périodes les plus prospères de Chine et cette exposition nous le montre. C’est d’ailleurs à cette époque, qu’une véritable administration a été mise en place par l’empereur et son entourage.

Durant notre parcours, nous explorons 300 ans d’Histoire et un ensemble de plus de 200 œuvres : Des sculpture en terre cuite, de la littérature, de la vaisselle, des objets d’apparat, des objets funéraires, des instruments de musique et des traités d’échanges commerciaux.

Une frise explicative lance le parcours en comparant les moments clés de cette dynastie avec les dynasties Mérovingienne, Omeyades et Abbassides. Pendant 1 heure 30, on nous en met plein les yeux et nous découvrons une culture et une histoire qui est peu connue en Europe. En effet, nous avons été surprises d’apprendre que les femmes avaient une certaine liberté et pouvaient, si elles le souhaitaient, s’habiller avec des habits masculins.

L’exposition est en français, en mandarin et en anglais. Elle propose même un parcours de visite destiné au jeune public (8-12 ans). Les deux seuls petits bémols que nous pouvons y voir sont le manque de cartes et donc de situation géographique, mais également l’utilisation de mots qui peuvent être inconnus par les visiteurs sans la possibilité d’avoir une explication ; cela oblige les plus intéressés à prendre leur téléphone et effectuer leurs recherches eux-mêmes.

L’Or des Ming (14ème – 17ème siècle)

Cette seconde exposition est beaucoup plus petite et plus courte que la première. Officiellement elle dure 45 minutes mais nous avons mis moins de temps (notamment puisque nous avons survolés quelques cartels (écriteaux explicatifs) sous certaines œuvres.)

La dynastie Ming est peut-être la plus connue à l’international : c’est à cette période que fut bâtie la Cité Interdite et la plus grande partie de la Grande Muraille. C’est également à cette époque que les Chinois se sont exportés en Inde, au Moyen-Orient et jusqu’aux côtes Africaine. En Chine dès l’Antiquité, l’or est synonyme de richesse tout comme le jade, particulièrement sous les Ming. Cette période est donc très codifiée.

Nous entrons dans une première salle plongée dans la pénombre. En son centre, des œuvres en or serties de pierres précieuses. Lorsque nous observons ces objets, nous avons l’impression qu’ils sont en dentelle, de la dentelle d’or. Le travail d’orfèvrerie est magnifique.

En plus de ces œuvres, l’exposition nous informe sur différents aspects en vigueur sous la dynastie Ming. En effet, nous apprenons que pour suivre les préceptes confucéens, les femmes mariées et les hommes adultes avaient interdiction de se couper les cheveux. Ceux-ci devaient être relevés et portés en chignon.

Les coiffures étaient agrémentés d’apparats et ceux-ci illustraient le rang de son porteur. Ces apparats nous sont présentés dans la rotonde qui est très lumineuse, ce qui contraste avec la première salle. Chaque objet est sculpté sous formes de plantes (lotus, rameaux…), de personnages (saint) portée comme une amulette protectrice ou d’animaux (dragon, phénix, chauves-souris…).

Chacune de ces représentations avaient sa signification et son appartenance. Le dragon était lié à l’Empereur par exemple, et seul lui avait le droit de le porter, c’était son privilège. Le phénix, quant à lui, était lié à l’impératrice et aux femmes du clan impérial.

Notre aventure prend fin avec une vidéo explicative intéressante qui porte sur l’expansion des Ming et leur déclin.

Nous avons donc ici deux belles expositions sur la Chine impériale à deux époques différentes.
Si vous avez le temps avant le 13 janvier 2025, courrez voir celle sur « l’Or des Ming ». Celle de « la Chine des Tang » vous attend jusqu’au 3 mars 2025.

En ce qui nous concerne, nous avons eu une préférence pour « La Chine des Tang » bien que « L’or des Ming » soit tout aussi intéressante.


Sources :
– Musée National des Arts Asiatiques – GUIMET : 6, place Iéna, 75116 PARIS
https://www.guimet.fr/fr
https://shs.cairn.info/
– Photos : Gaïa

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